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lundi 13 juin 2011

La sécurité à Bondoufle, ou l’échec de la politique du Maire

Une nouvelle fois début mai, Bondoufle a été le théâtre d’évènements qui ne peuvent laisser indifférent, ici des bagarres entre jeunes de Bondoufle et de Lisses avec courses-poursuite dans la ville et violence. Ironie du calendrier, samedi 7 mai, Manuel Valls, Député-Maire d’Evry, dédicaçait son ouvrage « Sécurité, la gauche peut tout changer » à la librairie du centre commercial, donnant l’occasion de discussions qui ont spontanément débouché sur le sujet de la sécurité à Bondoufle… Une première altercation violente avait eu lieu la veille au soir au même endroit, une autre aura lieu le lendemain soir…

Quand ce n’est pas cela, les habitants subissent régulièrement des vols à la tire (sacs à main ou téléphones par exemple), vols de vélos ou dans les jardins, en dehors des cambriolages bien connus. Ces derniers temps ce sont aussi les incendies de poubelles qui se sont multipliés

Côté sécurité, la situation de Bondoufle au sein de l’agglomération est paradoxale : dans notre ville, contrairement à sa « grande voisine », les incivilités, les violences aux personnes et atteintes aux biens semblent en augmentation alors que le sentiment de sécurité progresse chez nos voisins, fruit de l’action municipale.

Restons prudents, il faut toujours se garder de gonfler un phénomène sur la foi d’impressions ou de rumeurs, et dans ce domaine elles se propagent facilement. Pour autant la population a le droit, ici comme ailleurs, de ne pas vivre dans l’appréhension. Ni négation ni exagération de la situation, donc. Ni l’une ni l’autre ne sont bonnes conseillères.

La classique question « Mais que fait la police ? » devient à Bondoufle « Mais que fait le Maire ? »

En effet, souvenez-vous :

Tout à la satisfaction que la Gendarmerie, auparavant implantée sur la commune de Ris-Orangis, s’installe sur Bondoufle, Jean Hartz a décidé il y a quelques années de supprimer progressivement toute police municipale, alors qu’il y avait eu jusqu’à 5 postes inscrits au budget, rarement tous pourvus il est vrai.

Certes, nous avions bien observé que les dernières années de la police municipale avaient été difficiles, les nombreuses mutations d’agents montraient que le Maire ne réussissait pas à stabiliser un effectif régulier, manifestement parce qu’il peinait à définir les missions des policiers. Par manque d’intérêt pour des postes « bateaux » les policiers ont l’un après l’autre quitté la ville, le Maire y voyant l’occasion de réduire les dépenses et de se défausser sur les Gendarmes.

Or le Maire a commis là une erreur qu’il se doit aujourd’hui de reconnaître pour corriger la situation, sinon les Bondouflois continueront d’en payer le prix. Il a cru que la « Gendarmerie à Bondoufle » serait la « Gendarmerie DE Bondoufle », alors que Bondoufle n’est que l’une des villes de son périmètre d’action. Il attend d’elle qu’en plus d’être les forces de sécurité « nationale » elle fasse fonction de police municipale. Or il est évident que ce n’est pas le cas ! Une présence permanente et quotidienne fait défaut.

Un signe parmi d’autres de son erreur d’appréciation initiale : le Maire avait fait voter en conseil municipal le don des vélos de la police municipale à la gendarmerie… que l’on n’a jamais vue les utiliser !

Certes, il peut y avoir plusieurs points de débat sur cette vaste question de la sécurité.

D’abord pour savoir s’il est pertinent que Bondoufle soit toujours en zone gendarmerie quand l’essentiel de l’agglomération et en particulier les communes limitrophes sont en zone police. La distinction peut d’ailleurs évoluer puisque la loi du 3 août 2009 rattache la gendarmerie au ministère de l’Intérieur…

On peut aussi débattre sur les responsabilités de chacun : sans doute, idéalement, les forces nationales de police ou de gendarmerie devraient être présentes partout en nombre suffisant pour que les villes n’aient pas besoin d’organiser une police municipale. Le débat est relancé autour de ce que l’on a appelé la police de proximité, des propositions de police des quartiers, tant il est vrai qu’il faut une présence humaine quotidienne qui connaisse parfaitement les habitants et les quartiers. Le débat doit avoir lieu lors de l’élection présidentielle.

On peut aussi discuter de l’efficacité de la vidéo surveillance dans tel ou tel lieu, qui n’est pas la panacée mais peut sans doute être un bon outil s’il est bien utilisé et en complément d’une présence humaine irremplaçable.

On aimerait aussi réentendre parler plus précisément de ce qui se fait en termes de prévention dans la ville : actions dans les écoles, collège et lycée ? Travail avec les associations locales ? Le silence assourdissant fait craindre que rien ne soit organisé. Or là aussi c’est à la ville d’être à l’initiative pour son territoire. Certaines communes par exemple montent des contrats locaux de sécurité pour faire travailler ensemble tous les acteurs concernés.

Mais… dans l’immédiat, peut-on se permettre d’attendre éternellement d’un gouvernement qui, au-delà des incantations sur la sécurité, n’a de cesse de réduire les effectifs y compris des forces de l’ordre ? Peut-on continuer longtemps à rester la seule commune de l’agglomération (et des agglomérations voisines) à n’avoir strictement aucune vidéo protection ni police municipale, au risque de devenir le lieu de prédilection, même des simples bagarreurs et petits délinquants du coin ?

Cette inaction du Maire est-elle cohérente avec son envie pressante de faire grossir la ville dans les années à venir ? Comment peut-il prétendre faire passer la ville de 9 500 habitants à 11, 12 ou 13 000 sans se soucier de la sécurité de la population ?

Un Maire doit agir. Jean Hartz ne peut être le seul à considérer que sa commune n’a pas besoin de présence de forces de l’ordre quotidiennement sur le terrain, réactives et connaissant bien la ville, alliant l’indispensable prévention et les verbalisations, interpellations, etc. Toutes les villes, voisines ou pas, compensent les lacunes de l’Etat en organisant une police municipale pour ne pas laisser les habitants dans des zones de non droit. La mobilisation conjointe de tous les acteurs semble efficace dans les villes qui l’organisent.

Pourquoi rien de tout cela à Bondoufle ? Monsieur le Maire, on a rarement raison tout seul…