Voici le récapitulatif des coûts et des
contributions des différents acteurs, contenu dans le dossier de réalisation de
la ZAC (dossier complet consultable sur notre site).
Les
infrastructures coûtent 28,3 M€, pour près de 60% des réseaux et de la voirie,
mais aussi 5,3 millions pour le « fameux » parc urbain. Fameux à plus
d’un titre[1]… mais d’abord par son
coût !
Par comparaison, les équipements dits de
superstructure coûtent, eux, 15 M€. En entrant dans le détail, on constate
qu’aucun d’entre eux n’atteint le montant du parc qui se révèle donc
l’équipement le plus cher de toute cette zone.
En effet, les plus coûteux sont :
- la reconstruction du centre de loisirs (pour 4,9 millions), équipement
que la ville choisit de situer dans le périmètre de la ZAC mais qui est
nécessaire à toute la ville et doit remplacer l’actuel centre, délabré et à
déplacer du fait du projet de grand stade de rugby.
- le nouveau groupe scolaire (pour 4 millions environ), auquel il faut
ajouter la prise en charge de la réhabilitation de classes existantes à l’école
Saint Exupéry qui accueillera les premiers enfants du nouveau quartier (pour
environ 1 million),
- le gymnase (pour 3,2 millions)
- l’équipement petite enfance, pour « seulement » 1,350
millions d’€.
Ces montants ont été estimés sur la base de
prix moyens de réalisations de ce type, à partir des données habituelles des
ZAC (tant de logements = tant de classe). Il nous semble sans aucun doute très important de prévoir un
parc dans cette zone, mais totalement excessif d’y consacrer une telle somme.
La raison voudrait qu’une baisse sensible de ce montant soit recherchée, par
exemple en envisageant la réalisation d’un espace moins « paysagé »,
plus naturel, et plus simple d’entretien.
On découvre aussi que le nouveau gymnase coûtera
un peu plus d’un million à la ville. Le dossier précise que le gymnase prévu
comportera « une salle principale d’évolution de 44x24m pouvant accueillir
un terrain de grand jeu et une salle multisports comprenant une salle
principale de 20x25m (type salle de danse). » (Dossier de réalisation,
p.21). Ce type d’équipement correspondant peut-être à un besoin
« standard », mais à aucun moment il n’a fait l’objet de discussions
localement. Pourquoi ?
Quand nous vous avons interrogé sur ces
montants à financer, lors du conseil municipal d’avril 2013, vous vous êtes
retranché derrière le faux argument de la fiscalité qu’allaient générer les
nouveaux habitants. Nous contestons cette vision naïve des choses :
l’ouverture de classes ou de places en crèche ne coûtera pas seulement en
bâtiments, mais, et c’est bien normal, également en personnel dans ces
équipements. S’en tenir, dans l’ensemble, aux recettes fiscales à venir nous
semble bien léger.
[1] Le parc aura occupé un temps important lors des ateliers et réunions
publiques, tout en laissant généralement les participants perplexes quant à
l’intérêt des débats. Le Maire a toujours considéré qu’il devait être financé
par l’agglomération, qui a en charge tous les parcs de son territoire.
Pourtant, nous nous sommes souvent inquiétés de ne pas voir ce parc figurer
dans le programme des investissements de l’agglomération… Finalement, l’AFTRP a
accepté de le financer plus largement, à condition de baisser son financement
de l’école… Nous ne sommes pas dupes.