Finalement, le retour
à 4,5 jours de classe attendra septembre 2014
Cher-e-s Bondouflois-e-s,
En janvier dernier, le maire avait annoncé en Conseil
municipal et lors de ses voeux, sans discussion préalable, que la ville
appliquerait dès la rentrée 2013 le nouveau rythme scolaire comme toute
l’agglomération. Depuis, il a renoncé, à l’issue d’une –seule- réunion le 27
février rassemblant représentants de parents d’élèves et directeurs d’école.
Manifestement, la ville ne pouvait pas être prête en septembre prochain. Conscients
de la nécessité de corriger la semaine de 4 jours mise en place à la va-vite
par l’ancien gouvernement, dont les effets négatifs en particulier sur les
enfants en difficulté scolaire sont unanimement reconnus, nous étions ravis que
Bondoufle saute le pas sans attendre ; nous sommes déçus de devoir
patienter un an de plus. Nous avons demandé à être associés aux préparatifs.
Cette réforme est l’un des aspects de la « refondation
de l’école » voulue par le ministre Vincent Peillon. Elle vise une
amélioration des conditions d’apprentissage de nos enfants. Contrairement aux
raccourcis entendus ici ou là, il ne s’agit pas de réduire « la
journée » d’école, puisque sa longueur totale dépend de notre organisation
sociale (horaires de travail des parents…). C’est le temps consacré aux
apprentissages qui est visé, parce que la concentration d’un enfant ne peut être maintenue longtemps et à n’importe quelle
heure. D’après les travaux des chrono-biologistes depuis 20 ans, il vaut mieux
allonger la pause méridienne (temps du repas) et limiter la classe à 5h30 par
jour. De même, l’évolution des vies
familiales amène à privilégier le retour au mercredi matin plutôt qu’au samedi.
Le ministère de l’Education nationale a choisi une voie non
directive : plutôt que d’imposer un schéma unique, il a fixé un cadre
général et demande aux acteurs locaux de construire ensemble le schéma qui
convient le mieux à leur territoire. C’est le « projet éducatif territorial » :
pour mieux articuler les temps de l’enfant, scolaires, récréatifs, culturels,
sportifs, associatifs, etc, il est proposé d’en réunir tous les acteurs,
d’inventorier toutes les possibilités locales, et de réfléchir ensemble à une
nouvelle organisation. Nous appelons à ce travail collaboratif.
Le sujet n’est pas simple mais l’enjeu est
d’importance : mettre nos enfants dans de meilleures conditions pour
apprendre. Pour nous, c’est essentiel et urgent. Et tellement motivant !
Sabine Nagel et Sidonie Trastour, conseillères municipales